Voilà encore une fois (une fois n’est pas coutume !) un sujet qui me tient spécialement à cœur.
C’est, encore une fois aussi, un sujet auquel j’ai beaucoup réfléchi et surtout beaucoup évolué au fil de mes grossesses.
La maman que j’étais à mes 27 ans n’est plus la maman que je suis aujourd’hui à 40. Mon point de vue sur la question a énormément changé. Je pense d’ailleurs qu’avec les années et l’expérience, les papas et les mamans évoluent et n’offre pas la même éducation à leurs enfants. Nos enfants aussi nous font grandir. Remettre ses certitudes en question, réfléchir, adapter son discours, voilà ce qui me passsionne dans la vie en générale et dans les questions de parentalité en particulier.
Le cododo est un sujet ultra sensible en occident et en France notamment. Mais les mentalités changent.
Mon premier enfant : bébé dormait dans sa propre chambre
Je me souviens d’être bien que la jeune future maman de 27 ans que j’étais était sûre de son coup. Bébé dormirait dans sa chambre un point c’est tout. Pas question de sacrifier ni mon sommeil, ni mon intimité, ni ma vie de couple. Parce qu’à cet âge-là j’étais persuadé que la vie de couple se résumait au lit conjugual. Naïve que j’étais… Ils font comment les gens qui notamment en Asie ou en Afrique dorment à 10 dans la même pièce, grands-parents inclus? En fait, je n’avais jamais vu plus loin que le bout de mon nez et n’avais jamais réfléchi à cette question. Encore une fois la preuve que nous vivons toujours au travers du prisme de notre propre vie.
Se remettre en question… toujours !
Quand mon enfant est né, j’ai instinctivement été incapable de laisser bébé dormir dans sa chambre à quelques mètres de moi. Je l’ai donc installé dans son berceau de mon côté du lit. Très vite les petits bruits nocturnes de bébé m’ont dérangée, angoissée. Et puis, comme l’enfant a très très vite fait ses nuits (à 3 semaines de mémoire), la question du “cododo” ne s’est plus posée. En plus – est-ce lié au pas – nous avions choisi de donner un biberon de lait artificiel à notre enfant tous les soirs. Je pense, malgré quelques doutes, que ce biberon lui a permis de mieux dormir. Quoi qu’on en dise le lait artificiel câle mieux certains enfants. J’insiste sur le “certains enfants” car l’expérience prouve que ce n’est pas du tout vrai pour tous les enfants. A ce sujet, je pense que la question de l’allaitement maternel ne permet pas l’énonciation de certitudes et surtout de formules magiques applicables à tous.
Humble face à l’allaitement et aux recettes miracles tu resteras…
Pour le deuxième enfant, rien ne s’est passé de la même manière. Grossesse de rêve comme pour le premier. Mais concernant le sommeil et l’allaitement quelques différences. Bébé m’a permis tout d’abord d’expérimenter les crevasses de l’allaitement.
Puis, ultra motivée par l’année d’allaitement du premier, j’ai naturellement décidé de ne pas donner de lait artificiel. Je voulais un allaitement maternel intégral le plus long possible.
Bébé tétait énormément, tout le temps et surtout… la nuit ! C’est là que j’ai expérimenté pour la première fois le cododo. Bébé dormait dans son petit berceau à côté de moi. Trois fois sur quatre, je prenais l’enfant dans mon lit pour l’allaiter aux premiers signes d’éveil et nous nous endormions ensemble, collés l’un à l’autre. Je m’amusais tous les jours de constater que la couche matinale se l’enfant débordait. Bébé tétait tout la nuit, en mode self-service. Je dormais merveilleusement bien, bébé aussi.
Naturellement j’ai donc compris que c’était le rythme de mon enfant. J’ai été étonnée de voir que je dormais très bien collé à lui. Que l’allaitement nocturne était sans aucun doute de dormir avec mon petit oiseau de nuit.
A ce moment-là je réalise à quel point cette situation est normale et fait partie intégrante de notre nature humaine. De notre condition de mammifères. Et quelle galère pour les autres parents : se lever, allumer la lumière, chercher la poudre, compter les dosettes de poudres, rendormir l’enfant… Moi rien de tout cela. Il m’arrivait souvent de ne même pas me souvenir avoir pris l’enfant dans son lit pour le mettre au sein. Ensuite, j’ai lu, énormément lu, en particulier les excellents articles de la Leche League. Ils expliquent très bien cela, les mécanismes de l’allaitement, l’animalité que chaque mère à en elle, et que notre société du lobby de lait de vache nous fait oublier. Société qui ne fait rien pour faciliter l’allaitement maternel et qui renvoie de force les mamans au travail beaucoup trop tôt (et je ne parle pas des difficultés que les mères allaitantes rencontrent quand elles décident de tirer leur lait au bureau… bref !).
Révolution : dormir avec bébé ou cododoter c’est la garantie d’un sommeil de qualité, c’est normal car c’est comme cela que font les mammifères
Mon deuxième enfant a donc fait germer en moi l’idée selon laquelle c’est normal de dormir dans la même pièce que son enfant. C’est même salvateur, c’est même comme cela que nous sommes programmés.
Le cododo et ses nombreux avantages
Avant de lister les bienfaits du cododo, soyons clair ! Le cododo ne présente des bienfaits pour l’enfants et la mère que dans la mesure où il est pratiqué dans les règles de l’art. Le cododo c’est pour : les mamans qui allaitent, les parents qui ne fument pas, ne se droguent pas, ne dorment pas dans un matelas ultra mou sous de vieilles couettes lourdes et pleines d’acariens. Je conseille tous ceux et toutes celles qui souhaitent cododoter de lire attentivement les informations fournies à ce sujet sur les sites de la leche league, de la COFAM (coordination française pour l’allaitement maternel) et de l’OMS. OMS qui je le rappelle préconise le cododo et un allaitement exclusif jusqu’à 6 mois, puis un allaitement avec diversification jusqu’aux deux ans de l’enfant. Et ce partout dans le monde.
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- Le premier avantage est bien entendu lié à l’allaitement. Allaiter un bébé qui dort à côté de soi c’est faciliter son allaitement, maintenir une lactation optimale, c’est ne pas se lever quatre fois par nuit, c’est bien dormir, c’est profiter du contact exceptionnel avec son enfants. Dormir coller à mon bébé c’est offrir le lait dont bébé à besoin en particulier la nuit, c’est juste merveilleux…
- Il diminue le risque de la mort subite du nourrisson (bébé écote la respiration de ses parents, se cale sur elle et n’oublie pas de respirer)
- En cododotant, bébé régule mieux son rythme cardiaque et sa température
- Le cododo rassure bébé qui pour devenir grand et se détacher de ses parents à tout d’abord besoin d’y être attachés. On ne se détache que lorsque l’on a été attaché. C’est logique.
- Le cododo permet d’établir un lien d’amour et de confiance très fort entre l’enfant et sa mère
- Le cododo c’est la norme biologique de notre espèce…
Combien de temps le cododo?
Là encore pas de règle ! Chaque enfant est différent, chaque relation mère-enfant est différente. Certains enfants dorment avec leurs parents jusqu’à six mois (durée recommandée par l’OMS), d’autres mettent plus de temps pour prendre cette autonomie.
Mon deuxième enfant a cododoté avec moi jusqu’à 6 mois, le deuxième également. Sans heurt et sans difficulté, bébé a dormi dans sa chambre car il ne tétait plus la nuit.
Quel lit pour le cododo?
Pour mon troisième enfant, j’ai décidé d’investir dans du matériel, dans un vrai lit cododo, car pour le deuxième j’avais juste disposé la nacelle du landeau puis le berceau à côté de mon lit.
Après plusieurs heures de recherche sur les forums et les sites spécialisés en puériculture, je me suis décidée pour le CHICCO Berceau Cododo Next 2 Me. Un vrai bon investissement. Le lit de bébé est calé en toute sécutiré au lit des parents. Léger et facile d’utilisation je l’ai gardé jusqu’au 6 mois de l’enfant. En plus il se revend très facilement sur internet.
Bref, un super lit bébé.